Marne : halte au fléau de la chenille processionnaire

Les chenilles processionnaires du chêne et du pin, présentes en milieu urbain et rural, sont le sujet d’une véritable inquiétude sanitaire. Cet insecte est dangereux pour les arbres, pour les humains et les animaux domestiques. Il est encore temps de traiter.

Classées comme nuisibles pour la santé humaine par un décret paru le 27 avril 2022, les chenilles processionnaires ont proliféré en France au cours des dernières années. Provenant du sud de la France, elles se développent de plus en plus vers le nord, du fait du changement climatique. On distingue deux espèces de chenilles processionnaires : la chenille du pin, et celle du chêne pour lesquelles les périodes de traitement sont différentes : entre mars et juin pour les chenilles processionnaires du chêne, et entre septembre et novembre pour celles du pin. Cependant, il est possible à n’importe quelle période d’écheniller les arbres.

Dangereuses pour les hommes et les animaux

“Elles sont une réelle menace pour les arbres”, explique Thierry Fourmet, directeur délégué de la Camda, société experte en lutte contre les nuisibles, “elles se nourrissent des feuilles, et vont même jusqu’à manger les bourgeons, ce qui déshabille l’arbre, réduit sa croissance et l’affaiblit énormément, pouvant conduire à sa mort.”

Les chenilles font l’objet d’une lutte collective et de santé publique.” Dangereuses pour l’homme et les animaux, elles libèrent des soies très urticantes dans l’atmosphère. Ces poils urticants peuvent provoquer des irritations, des conjonctivites, des allergies, des démangeaisons, des inflammations… Les chiens en sont les premières victimes, étant plus à la portée des poils urticants qui sont au sol. L’inflammation peut créer une nécrose d’une partie ou de la totalité de la langue, avec de graves conséquences pour l’animal si la langue est entièrement nécrosée “ constate Thierry Fourmet. Bien que les incidences soient moins graves chez l’homme que chez les animaux, il faut tout de même rester vigilant, car les réactions allergiques peuvent aller jusqu’à l’œdème.

La chenille du pin se traite en automne

Le cycle de reproduction de la chenille processionnaire du pin dure un an. Les premières chenilles éclosent dès le mois d’octobre. Elles sont urticantes à partir de mars. Elles quittent leur nid vers mars-avril et se déplacent en procession, vers le sol pour s’enfouir. Elles se transforment en nymphe puis en papillon au cours de l’été. L’idéal pour les éliminer est de traiter les nids en automne.

Traiter au bon stade

 

 

Les résultats d’un traitement proposé sont optimaux, s’il est effectué lors d’un stade larvaire bien précis. “ C’est ce que nous faisons ” explique Simon Thomas, applicateur hygiéniste à la Camda. « Le produit est pulvérisé sur les arbres grâce à une machine, et permet de tuer les larves lorsqu’elles mangent les épines. Un suivi est réalisé toutes les semaines, et seulement 3 % des arbres traités demandent un second traitement. »

Entreprise spécialisée dans la prévention, la lutte contre les nuisibles et la protection de l’environnement, la Camda utilise un produit de traitement sélectif contenant un bacille qui détruit seulement les chenilles processionnaires, par contact ou par ingestion.

La lutte contre les chenilles processionnaires du chêne au printemps et du pin à l’automne est un réel combat pour La Camda. Des communes et communautés de communes, des propriétaires d’espaces touristiques et des particuliers font appel à ses services , pour préserver les arbres et éviter toute allergie. Il est important d’agir au bon moment pour que le traitement soit efficace.

P.G.

En savoir plus : www.la-camda.com